top of page

DEVA MACAZAGA / DIRECTRICE ARTISTIQUE

GRAND AMOUR 2025
Une performance immersive et participative en hommage à Dominique Berthommé

Présentée dans le cadre de l’exposition La préservation du feu à la Galerie Pompidou d’Anglet, GRAND AMOUR 2025 est une création performative et immersive conçue par Deva Macazaga, Max Boufathal et Eve de France. Cette œuvre intègre deux costumes « à danser » réalisés par Max Boufathal, et s’appuie sur une musique improvisée signée Eve de France.

La performance invite le public à être immédiatement et activement impliqué dans l’acte d’improvisation en train de se déployer, bouleversant ainsi les usages traditionnels de la relation entre artistes et spectateurs dans le cadre muséal. En horizontalisant cette relation, GRAND AMOUR 2025 transforme le spectateur passif en acteur dynamique, capable d’interagir avec les œuvres, les interprètes et les éléments scénographiques.

Cette démarche inclusive et expérimentale ouvre de nouvelles possibilités d’interaction : poser des questions en temps réel, toucher les œuvres ou les artistes, faire du bruit, participer à la création sonore, voire s’immerger dans les coulisses visibles de la performance. L’interversion des rôles, où le spectateur peut se retrouver à la place du performer, souligne l’intention de déstabiliser les flux conventionnels et de réinventer la rencontre artistique dans un espace de partage et de co-création.

SUPREM LOVE 2024
Une performance familiale au croisement de la gravité, du jeu et de la transformation

Créée dans le cadre du Festival Perform au Fort-Médoc, SUPREM LOVE 2024 est une performance chorégraphique conçue par Deva Macazaga, qui met en scène une partition collective et intergénérationnelle interprétée par deux adultes et trois enfants âgés de 6 à 10 ans. Réalisée en extérieur, de nuit, sur une pente herbeuse et arborée, cette œuvre puise sa force expressive dans une contrainte spatiale assumée : l’inclinaison du terrain.

Les cinq costumes originaux « à danser », spécialement conçus par Max Boufathal, participent pleinement de la dramaturgie corporelle de la performance. Portés par les interprètes – Max Boufathal, Awa Macazaga, Jeanne et Louise Boufathal – ces costumes deviennent des vecteurs de transformation, autant ludiques que symboliques, dans un espace mouvant propice à la réinvention des gestes premiers du corps.

La création sonore, construite autour de la musique d’Alice Coltrane, soutient une exploration physique intense des sensations précoces de l’enfance : rouler, tomber, lutter, s’agripper, se laisser entraîner… L’expérience chorégraphique s’appuie sur cette mémoire sensorielle pour activer une joie de bouger brute, partagée, et profondément communicative.

Ce dispositif en pente induit une dynamique relationnelle fluide avec le public, précipitant les corps des interprètes vers les spectateurs, jusqu’à annuler toute frontière entre scène et hors-scène. Ce glissement irrésistible rend la rencontre inévitable, abolissant les distances et renforçant la puissance émotionnelle et collective de la proposition.

PARADE AÉRIENNE 2024
Un projet performatif entre costume, mouvement et engagement collectif

Dans le cadre du workshop Expérimenter la performance porté par la compagnie CO&CIEDANSE, le projet PARADE AÉRIENNE 2024 propose une création hybride et expérimentale à l'intersection de la danse, de la performance et de la recherche corporelle. Cette initiative réunit dix danseurs âgés de 30 à 60 ans autour d'une partition collective, initialement conçue pour l’espace public, et transposée en studio sur une bande-son issue des acrobaties aériennes de la patrouille américaine des Blue Angels.

Sous la direction artistique de Deva Macazaga, et avec la contribution essentielle de Max Boufathal – qui signe la réalisation de dix costumes originaux « à danser » – le projet prend la forme d’un défilé chorégraphique inspiré des pratiques de la danse sociale. La performance intègre une conférence dansée visant à exposer les processus d'accordage entre les interprètes, tout en révélant les leviers créatifs qui permettent d’affiner la perception de l’attention : alternance entre écoute individuelle, réactivité aux dynamiques de groupe et choix de connexion avec le public.

Au cœur de cette démarche, le costume agit comme un catalyseur de transformation. Il métamorphose les corps, leur spatialité et leur potentiel expressif, en engageant les participants dans une exploration sensible de leur capacité à « voler de leurs propres ailes ». PARADE AÉRIENNE 2024 interroge ainsi les liens entre apparat et mouvement, autonomie et cohésion, performance et poésie de l’instant partagé.

AVEC OU SANS CONTACT – Saison 1 (2022)
Une série chorégraphique participative in situ dans les lieux du quotidien

AVEC OU SANS CONTACT est une initiative artistique portée par la chorégraphe Deva Macazaga au sein de l’association CO&CIEDANSE, développée avec le soutien de l’Agglomération Pays Basque. Pensée comme une série dansée à épisodes, elle s’inscrit au cœur du tissu social et urbain, investissant des lieux du quotidien pour y faire émerger des présences artistiques singulières. En annulant les frontières entre art et vie, fiction et réalité, cette démarche place le geste chorégraphique au service d’une relecture sensible de l’espace public.

La saison 1, tournée en septembre 2022 à Biarritz, comprend quatre épisodes, chacun réalisé dans un lieu de proximité ayant accepté d’accueillir le projet :

  • l’épicerie de l’Atlantique

  • l’épicerie sociale

  • le Vival La Négresse

  • et l’alimentation Hirigoyen

Chaque épisode met en scène une performance solo conçue avec et par une participante : Sophie Bizais, Charlotte Ferret, Martine Duffart et Sabrina Ravetta. L’accompagnement artistique est assuré par Deva Macazaga, la captation par Florian Barthélémy et Fred Prat.

Une démarche artistique fondée sur la co-création

Le projet repose sur une logique de participation active, sans appel à casting, ouverte à toutes les personnes volontaires, quels que soient leur âge, leur parcours ou leur rapport à la danse. Chaque participant·e est accueilli·e individuellement pour une rencontre approfondie. À partir de ses récits, souvenirs, anecdotes ou préoccupations, un travail d’écriture personnelle est engagé, donnant lieu à un monologue conçu avec le soutien de la chorégraphe.

Ce monologue, enregistré en voix off, devient la trame sonore du solo dansé, ancré dans un lieu choisi, cartographié et exploré en amont par l’interprète. À travers ce processus, le participant est invité à s’approprier l’espace, à en observer les singularités et à y inscrire un geste sensible, improvisé puis composé, qui révèle une présence unique en lien avec l’environnement et ses dynamiques.

Un processus d’autonomisation et de valorisation

Chaque solo est conçu comme une œuvre à part entière, où le participant devient l’auteur de son personnage, de sa partition corporelle et de sa narration intérieure. Le travail chorégraphique est mené à la fois en studio et sur site, favorisant un va-et-vient entre création en laboratoire et immersion dans l’espace réel.

La mise en beauté (maquillage, coiffure, stylisme) constitue un volet central du projet. Elle participe à la transformation et à l’incarnation du personnage, permettant au participant de se redécouvrir et d’assumer pleinement une posture artistique. Ce rituel de soin, loin d’être accessoire, agit comme un levier de confiance et d’engagement.

Une œuvre chorégraphique augmentée

Le tournage sur site prend en compte les aléas et interférences liés aux lieux investis, valorisant la capacité des participants à interagir avec l’imprévu, à négocier leur présence en situation réelle. Le visionnage collectif des images, les retours du public non averti, ainsi que la collecte de témoignages ou de bonus enrichissent chaque épisode.

À travers AVEC OU SANS CONTACT, Deva Macazaga propose une nouvelle manière de faire œuvre, où le corps amateur devient porteur de poésie, d’altérité et de puissance créative. Ce projet ancre la danse dans les interstices du quotidien, tout en révélant la richesse de l’expression individuelle dans un processus profondément démocratique et inclusif.

3 PERFORMANCES SUR LE RAPPORT INTERACTIF AU SOL, AUX AUTRES ET À L’ENVIRONNEMENT

SK8FLOOR 2010/2011

Une recherche chorégraphique innovante en skatepark

Fruit de deux années de recherche menée en skatepark, en l’absence de studio, SK8FLOOR interroge la dynamique du corps en interaction avec le sol incliné, offrant une réflexion inédite sur la danse et sa relation au public. Ce travail est né de l’invention d’un « problème » chorégraphique : la pente, considérée comme un accident de terrain mais surtout comme une donnée majeure à exploiter artistiquement.

La pente est envisagée comme une contrainte initiale et un dispositif stimulant, qui modifie profondément la gestuelle et la spatialité. En effet, le plan incliné crée une configuration particulière au sol, intensifiant l’accroche, dessinant une limite qui devient simultanément un lieu de commencement formel. Cette inclinaison est à la fois un lien et une condition pour la continuité spatiale, permettant au danseur de prendre conscience fine de son mouvement, qu’il soit réel ou potentiel, par le biais d’une sensation kinesthésique et visuelle renouvelée.

À travers les pentes, les courbes et les interpénétrations, SK8FLOOR explore la parallaxe du mouvement et de la perspective, tout en rendant perceptibles les variations de distance et les nuances de direction. Cette approche propose ainsi une expérience sensorielle et conceptuelle singulière, invitant à repenser la chorégraphie au-delà des cadres traditionnels.

L’objectif premier de ce projet est de susciter chez le public une envie ludique et participative, en favorisant la transversalité et le partage entre spectateurs et interprètes. SK8FLOOR conjugue les univers de la danse, du skate, de la musique acoustique vivante et des arts plastiques, dans une atmosphère festive portée notamment par un groupe de rock. Ce mélange des genres contribue à désacraliser la danse, la rendant accessible et engageante pour tous.

BUSFLOOR 2012
Un marathon dansé et une déambulation chorégraphique au cœur de la ville de Biarritz

BUSFLOOR 2012 est une création innovante mêlant théâtre physique, chorégraphie et improvisation, conçue comme un marathon dansé à travers la ville de Biarritz. Cette performance immersive réunit des danseurs amateurs âgés de 20 à 45 ans, engagés dans trois parcours distincts de 45 minutes chacun.

Entièrement dansée du départ à l’arrivée, la performance s’adapte en temps réel aux multiples contraintes urbaines : espace, présence des piétons, circulation, fatigue et soif des interprètes. Cette fluidité exigeante confère au projet une dimension organique, où la danse s’inscrit au cœur de la vie citadine, en résonance avec ses bruits naturels, sans accompagnement musical ajouté.

Le travail artistique mobilise une diversité de techniques issues de la danse contemporaine, de la capoeira, du contact improvisation, du hip hop et de la danse balinaise. Cette pluralité disciplinaire est intégrée de manière fluide en fonction des profils et des compétences des participants, renforçant l’aspect collectif et l’adaptabilité du projet.

BUSFLOOR 2012 propose ainsi une expérience sensible et singulière, où la ville devient à la fois décor, partenaire et moteur d’une exploration corporelle et sociale renouvelée.

BOXFLOOR 2013
Une performance chorégraphique inclusive et un laboratoire sur le vêtement comme matière sociale et expressive

Présentée sur la place Clémenceau à Biarritz, en plein cœur de l’espace urbain, BOXFLOOR 2013 est une performance chorégraphique conçue comme une expérience collective et inclusive. Elle réunit des interprètes aux profils variés : femmes danseuses âgées de 18 à 60 ans, une danseuse en fauteuil roulant, un enfant autiste accompagné de son auxiliaire, ainsi qu’un groupe d’enfants d’un foyer, encadrés par leur animateur. Cette composition intergénérationnelle et plurielle interroge d’emblée les représentations classiques du corps en scène.

La performance brouille volontairement les repères entre spectateurs et interprètes, en jouant sur les flux de mouvement et la porosité de la composition. Elle fait émerger un doute fécond : qui agit ? qui observe ? qui "perturbe" ou fait pleinement partie de l’œuvre ? Cette indétermination volontaire crée une zone de trouble, où la visibilité même de la performance devient matière de questionnement.

Le projet s’inscrit dans un travail de recherche sur le vêtement, pensé comme seconde peau et reflet du moi social. À partir d’un élément vestimentaire emblématique — la veste de costume d’homme — la démarche explore les liens entre textile, identité et geste. Ces expérimentations ont abouti à la création d’une ligne de vêtements détournés, prolongeant la recherche chorégraphique à travers la matière textile, en faisant du costume un outil de narration corporelle et sociale. BOXFLOOR 2013 ouvre ainsi une réflexion vivante sur le costume, le corps social, et la possibilité d’une scène chorégraphique décloisonnée et radicalement accessible.

La rencontre avec Max Boufathal réactive cette ligne de recherche, en lui donnant une nouvelle vigueur. Le travail de Max autour du costume – à la fois structurellement complexe, formellement chargé et physiquement contraignant – agit comme un catalyseur tout en posant ses propres défis. Car le costume, s’il stimule la création, peut également devenir un obstacle : par son inconfort, le bruit qu’il produit, ou les limites qu’il impose au mouvement.

La collaboration artistique qui s’en dégage devient alors un enjeu à plusieurs niveaux :

  • un engagement vis-à-vis de leurs démarches respectives, en croisant les regards et les langages,

  • un engagement envers les publics, en adaptant les formats pour favoriser l’inclusion et la participation,

  • un engagement envers la pluralité des corps, célébrée dans toutes ses formes et expressions,

  • un engagement envers l’époque contemporaine, en écho aux dynamiques démocratisantes qui redéfinissent l’art et ses conditions de partage.

bottom of page